ST. JOHN’S – La natation artistique n’est pas une nouveauté aux Jeux du Canada,
mais le fait de concourir à St. John’s marque une première importante pour ce sport qui
passe de l’édition d’hiver à celle d’été dans le but de mieux s’adapter aux athlètes et
d’améliorer la qualité de la compétition.
En termes de visibilité, Natation artistique Canada a payé un gros prix pour faire
le changement : elle a manqué deux Jeux, soient les Jeux d’été de Niagara 2022 et les
Jeux d’hiver de l’Île-du-Prince-Édouard 2023.
Après maintenant six ans d’absence aux Jeux du Canada, la natation artistique
est de retour et, selon Steve Wallace, chef de la direction de Natation artistique
Canada, elle est en bien meilleure posture.
« Cela fait six longues années », affirme Wallace, qui observait depuis les
tribunes à The Works Aquarena le début de la compétition en solo, mardi. « Il faut un
certain temps pour qu’un sport pose sa candidature pour participer aux Jeux du
Canada, en général de six à huit ans. »
« Tous les sports demandent à faire partie du programme et le passage de l’hiver
à l’été s’est vraiment fait en fonction de l’horaire des athlètes. »
« Nous avons participé aux Jeux d’hiver en 2019, et lorsqu’on a choisi les sports
pour les Jeux d’été de Niagara, nous n’en faisions pas partie parce que tous les sports
étaient déjà choisis. »
« Nous avons dû attendre les prochains Jeux d’été, ceux de St. John’s, pour faire
partie du programme. »
La natation artistique faisant partie du programme des Jeux olympiques d’été,
son inclusion aux Jeux d’hiver du Canada a toujours semblé un peu étrange.
Mais c’est l’horaire des compétitions du sport, et non l’optique, qui a été le
principal facteur de motivation.
« Les athlètes commencent généralement leur saison en octobre ou novembre et
commencent à préparer leurs premières compétitions en janvier ou février, et nos
compétitions nationales se déroulent en mai », explique Wallace.
« C’est donc à cette
période qu’elles et ils sont à leur meilleur au cours de la saison. »
« Maintenant, les athlètes sont en mesure de prolonger leur année et d’atteindre
leur sommet en juillet et en août; quand le sport était en hiver, cela nous désavantageait
un peu parce que les athlètes commençaient alors tout juste leur saison. »
« Mais maintenant, les athlètes peuvent terminer leur saison à la fin du mois de
mai, choisir leurs équipes en juin et se préparer à réaliser une bonne performance aux
Jeux du Canada en juillet-août. »
Le passage de l’hiver à l’été ne devrait pas avoir d’incidence sur la hiérarchie du
sport, puisque l’on s’attend à ce que l’Alberta, le Québec et l’Ontario montent de
nouveau sur le podium pour remporter des médailles.
Quand la natation artistique a été présentée pour la dernière fois en hiver, à Red
Deer en 2019, l’Alberta s’est emparé des médailles d’or et sera certainement une
concurrente de taille encore une fois à St. John’s.
Les six premières places du classement après les programmes techniques de
mardi étaient toutes occupées par des athlètes de ces trois provinces, Andrea Escobar
et Lily Bernier d’Équipe Québec en première et deuxième places, suivies de Lilian Wark
et de Jasmine Peloquin d’Équipe Alberta.
Les Jeux du Canada sont depuis longtemps une voie d’accès à l’équipe
nationale et Wallace prédit que de nombreux noms que l’on voit à The Works Aquarena
participeront aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028 et de Brisbane 2032.
« La natation artistique compte une longue histoire d’athlètes qui participent aux
Jeux du Canada et que l’on choisit pour faire partie de l’équipe nationale, puis qui
participent aux Jeux panaméricains et aux Jeux olympiques », indique Wallace. « Nous
pensons donc que nos athlètes pour les Jeux olympiques de 2028 et 2032 seront dans
cette piscine en fin de semaine. »