Au fil des ans, l'échange d'épinglettes est devenu le « sport non officiel » des Jeux du Canada. Les athlètes, le personnel, les bénévoles et tous les autres participants s'efforcent de collectionner les épinglettes les plus rares et les plus esthétiques.
La Société hôtesse de 2025 a sélectionné six créations de six artistes autochtones pour la collection d'épinglettes des Jeux du Canada 2025.
À l'occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin, journée au cours de laquelle on rend hommage et célèbre les cultures et les contributions des peuples autochtones du Canada, nous vous invitons à rencontrer les artistes qui ont créé ces épinglettes et à en savoir plus sur leur inspiration.
Mon design s'inspire de la beauté naturelle, des symboles culturels et des traditions vivantes de ma communauté d'origine, la Première Nation Miawpukek. Je voulais créer quelque chose qui reflète non seulement le territoire sur lequel nous vivons, mais aussi notre identité en tant que peuple. Les rayons du soleil représentent la vie et la chaleur, le motif à double courbe symbolise la nature et la croissance, et le canot rend hommage à notre histoire et aux gardiens du savoir qui continuent de transmettre cette tradition aujourd'hui.
Ce projet m'a attirée car il m'a permis de représenter visuellement la fierté que j'éprouve pour mon identité mi'kmaq et de la partager de manière durable. J'ai toujours éprouvé une joie profonde en créant des œuvres porteuses de sens, et c'était l'occasion de créer quelque chose qui célèbre la communauté et la culture à plus grande échelle.
Je suis toujours attirée par les lignes audacieuses et les couleurs vives; elles m’aident à exprimer mes liens et mes émotions d’une manière qui me semble naturelle. En tant qu’artiste autochtone, je m’efforce de créer des œuvres qui reflètent ma culture, mon identité et ma fierté. L’art a toujours été pour moi un moyen de rester ancrée et je le considère comme un puissant moyen de partager la présence et la perspective autochtones.
Je souhaitais participer à ce projet, car cela me semblait une occasion significative de représenter la culture autochtone dans le cadre d'un événement national. Créer une œuvre qui pourrait faire partie des Jeux du Canada, un événement qui rassemble les gens et met en valeur la force et la communauté, me semblait vraiment important.
C'est un honneur. Voir mon travail présenté lors d'un événement aussi important que les Jeux du Canada signifie beaucoup pour moi, non seulement en tant qu'artiste, mais aussi en tant qu'artiste autochtone. C'est une source d'émotion de voir des voix et des œuvres autochtones présentées dans des espaces comme celui-ci, où des gens de partout au pays se rassemblent. C'est une façon de montrer que nos cultures et nos perspectives sont non seulement présentes, mais méritent d'être célébrées. Je suis fière d'y participer.
L'inspiration derrière ma création découle d'un cheminement personnel de reconnexion culturelle et d'identité. Elle s'inspire de mon histoire avec la Première Nation Qalipu et de mes années de travail au sein de la communauté, notamment dans les domaines de la sensibilisation auprès des jeunes, de la programmation culturelle et du développement communautaire. J'ai utilisé mon art pour créer une œuvre qui intègre un symbolisme significatif, reflétant à la fois l'identité autochtone et l'unité canadienne.
Des symboles comme la roue médicinale, le motif à double courbe, la feuille d'érable et les plumes ont tous une signification profonde. Ensemble, ils représentent la force, la narration, la guérison et le lien indissociable entre la culture et le pays. Je me suis sentie attirée par ce projet, car il s'agit de bien plus qu'un simple design : c'est l'occasion de faire entendre les voix autochtones et d'honorer notre patrimoine dans le cadre d'une célébration nationale, ici même, chez nous. Participer aux Jeux de 2025 est pour moi une façon de représenter ma communauté avec fierté et détermination.
Le fait que mon travail soit présenté comme un élément clé des Jeux du Canada 2025 est à la fois un honneur et un jalon profondément personnel. Cela signifie que ma voix – et celle des peuples autochtones de toute la province – sont entendues et valorisées. C'est une occasion unique de mettre en valeur la richesse de notre culture, non seulement par l'art, mais aussi par notre présence.
J'ai été inspirée par ma ville natale de Black Tickle, au Labrador, ainsi que par mes parents. Lorsqu'un membre de ma famille m'a fait part de l’annonce du projet « First Light », celle-ci demandait que l'œuvre « s'inspire des communautés qu'elles représentent, en tenant compte des expériences vécues, de la nature, de la culture, de la communauté et de l'histoire ». J'ai réalisé quelques croquis préliminaires, évoquant l'histoire du Labrador avec les ours polaires, les aurores boréales, la morue, etc., mais c'est ma mère qui m'a poussée à envisager de dessiner une plaquebière (ou « chicouté »). Cette baie orange vif et acidulée résiste aux vents violents d'un ouragan, au brouillard épais, à la pluie verglaçante et à la chaleur étouffante; sa petite taille ne doit pas être sous-estimée, tout comme celle des habitants de ma communauté.
Depuis mon enfance, mes parents prennent congé au mois d'août pour se consacrer à la cueillette des chicoutés. Ce qui avait commencé comme un moyen de gagner de l'argent lorsque l'emploi se faisait rare est devenu une tradition, une véritable entreprise familiale, et occupe donc une place très spéciale dans mon cœur.
Je suis extrêmement reconnaissante d'avoir obtenu la chance de prendre part à ce projet. C'est très important pour moi que mes œuvres soient présentées dans le cadre des Jeux de 2025 à St. John's. Compte tenu du soutien considérable que ma communauté de NunatuKavut m'a apporté au fil des ans en ce qui concerne mes talents artistiques, je trouve tout à fait approprié de commémorer ma belle communauté par mes œuvres. J'ai été élevée dans le respect des fleurs, des baies, des revenus, du mode de vie, et pouvoir exprimer tout cela par mes œuvres. Voir mes œuvres exposées au public est un véritable honneur.
La structure de mon design s'inspire de souvenirs d'enfance, comme celui de mon grand-père m'apprenant à nettoyer le poisson à Postville. Il m'a transmis le cœur du poisson en guise de transmission de son savoir. Terre-Neuve-et-Labrador vénère l'eau, la pêche et la faune; c'est pourquoi j'ai créé cette épinglette en forme de cœur de poisson. En tenant l’épinglette dans vos mains, vous constaterez qu'elle aura la même taille que le cœur de poisson dont je me suis inspiré. Je voulais créer quelque chose qui célèbre ce que nous partageons tous ici, sur la côte Est, notre lien avec la pêche, notre autonomie et notre soutien mutuel. Chaque élément a été soigneusement choisi : de la flamme du qulliq à la silhouette d'un enfant dans l'amauti de sa mère, en passant par les angles de la ligne en zigzag, clin d'œil aux coordonnées de Nain, la communauté la plus septentrionale du Nunatsiavut (56,544 170, -61,689 861).
Même les couleurs de l'épinglette s'inspirent de l'art de chacune des cinq communautés du Nunatsiavut. Le jaune des perles utilisées par ma sœur Erica de Postville pour ses broderies. Le bleu foncé du tissu des Kamiks de Vanessa Flowers est Hopedale. Le vert provient des sculptures en pierre de John Terriak de Nain. Le bleu clair des motifs herbeux d'Ella Jacque de Rigolet. Le bourgogne du tissu utilisé par ma tante Blanche Winters de Makkovik pour son projet Atigi Parka pour Canada Goose. Le design de mon épinglette, comme toutes mes autres œuvres, est inspiré de la beauté de mon chez-moi et de la créativité des habitants de nos communautés.
Compte tenu de la signification du design, l'idée de voir l'épinglette portée sur le cœur des participants aux Jeux est très gratifiante. J'ai le sentiment que le design sera familier à ceux qui ont vécu des expériences similaires et, que ceux pour qui ce n’est pas le cas, ressentiront peut-être un lien plus fort avec la côte Est grâce à la signification qu'elle véhicule. Je crée des œuvres d'art pour renforcer les liens, et je suis reconnaissant que mes œuvres soient utilisées pour célébrer notre culture à l'occasion des Jeux du Canada 2025.
En tant que membre de la Première Nation innue de Sheshatshiu, d'origine coloniale et innue, ma pratique artistique découle de mes expériences dans la réalité autochtone contemporaine, et est en réponse à celles-ci.
L'épinglette que j'ai conçue pour les Jeux du Canada 2025 s'inspire de la poupée de thé innue que ma grand-mère, feue Madeline Michelin, m'a offerte quand j’étais petite. Grand-mère était une experte en fabrication de poupées de thé. Sa fille, Rosalie (Lally) Davey, est également créatrice de poupées de thé, et j'apprends à en fabriquer.
L'évolution et la pérennité du savoir culturel matrilinéaire dans la fabrication de poupées de thé et d'autres formes d'art autochtones renforcent leur présence dans le dialogue et la représentation contemporains de l'art autochtone. Étant l'une des rares artistes visuelles d'origine innue de Terre-Neuve-et-Labrador à exposer, je suis fière de partager mes œuvres et ma culture par le biais de cette plateforme nationale.
Un guide des épinglettes présentant les créations de notre fournisseur officiel, Laurie Artiss Ltd. – The Pin People, sera disponible sur notre site web. C'est le moyen idéal de découvrir toutes les épinglettes que vous pouvez collectionner et échanger.